De l’archive au reenactment : les enjeux de la re-présentation de la performance

Marie-Laure Viale et Jacques Rivet participeront au premier volet du colloque qui se déroulera à Strasbourg avec une communication intitulée « Boîte à outils : des partitions de performances à activer dans les lieux publics pour créer un espace public »

 le contexte

Ce colloque international est le premier volet d’un projet proposé conjointement par le département des Arts visuels de l’Université de Strasbourg (Faculté des Arts) et le département d’Histoire de l’art de l’Université Rennes 2. Il s’accompagne d’un séminaire-workshop co-organisé avec la Haute école des arts du Rhin, en partenariat avec Pôle Sud, scène conventionnée pour la danse et la musique.

le propos

Les pratiques historiographiques et curatoriales de la performance, confrontées au caractère éphémère des productions artistiques qu’elles cherchent l’une et l’autre à re-présenter, accordent une grande importance aux objets. La photographie, la vidéo, le dessin et les scripts de performances sont autant de ces matériaux dont se saisissent tour à tour le commissaire d’exposition et l’historien de l’art, pour saisir l’événement et le convertir en histoire.
Dans le champ artistique, ces deux types d’approches trouvent aujourd’hui un point de rencontre inédit à travers deux modes de réinstanciation d’une œuvre originelle : le reenactment et le récit. Issues des pratiques du geste et de l’oralité, ces formes processuelles dont s’emparent aujourd’hui les artistes n’excluent pas pour autant le régime de l’archive domiciliée. Elles entretiennent au contraire une relation complexe avec les documents sur lesquels elles s’appuient et ceux qu’elles contribuent à produire. Ce colloque international entend faire le point sur les sources, les modes opératoires et les effets de ces formes désormais récurrentes de re-présentation qui consistent à rejouer et à raconter une performance. En confrontant les recherches d’historiens de l’art, de théoriciens et d’artistes, il s’agira de proposer un bilan des méthodes expérimentées ces vingt dernières années et d’observer la façon dont l’analyse de ces différentes approches contribue à une nouvelle lecture des enjeux et de l’histoire de la performance, autant qu’elle favorise de nouvelles démarches artistiques.
Utilisés comme un moyen de reconstitution de la mémoire, de spatialisation de l’histoire ou de transmission du passé, le reenactment et le récit de performance entretiennent avec leurs modèles des relations diverses. Une théorie des écarts peut alors se constituer : fondée sur l’analyse de l’espace critique accompagnant toute forme de réinterprétation, elle permettra de qualifier les effets de ces processus de réactivation, entre transmission et mythification.

coordonnées

Organisation : Faculté des Arts Janig Bégoc – begoc@unistra.fr
Katrin Gattinger – kgattinger@unistra.f