Si j’avais un marteau ! / Collectif
Exposition du 3 mars au 24 mars 2009
Photo : activation de Let's make lots of money, Matthieu Laurette
contexte du projet
L’art doit-il se résumer à « l’objet d’art » et « l’art dans la ville » à la commande institutionnelle ?
À cette double interrogation Tool box répond en offrant des outils pour s’inscrire en creux des modèles dominants, s’infiltrer dans les interstices. Voici les premières réalisations de Tool box présentées dans l’exposition « Si j’avais un marteau ! ».
l’exposition à la base d’Appui d’Entre-deux
Cette exposition documente, à travers des photographies et des films, des activations d’œuvres d’art décrites dans Tool box. A l’origine, il s’agit d’un concept qui prend successivement la forme d’une exposition et d’un catalogue. Ce dernier est constitué au fur et à mesure par le public de l’exposition ; celle-ci s’amenuise au fil de son passage. Tool box a été présentée pour la première fois à Nantes en 2008 et réunissait 82 œuvres-outils, ponctuelles et renouvelables, interprétables par les visiteurs dans les lieux publics à partir de textes écrits par les artistes.
Parmi ce corpus de réalisations possibles une trentaine d’œuvres ont été interprétées : soit par des étudiants de l’école régionale des beaux-arts de Nantes, soit par des artistes ou des amateurs d’art.
« Let’s make lots of money », cette phrase de Matthieu Laurette s’est inscrite en capitales sur la façade d’une maison à l’abandon, au milieu du campus universitaire de Nantes. Le mode d’emploi écrit par Yoko Hata pour réaliser des vidéos : « Faire-la-video-sans-faire : en ville» a donné lieu à des films à Paris et Montréal qui offre des points de vue inattendus. Deux jeunes hommes ont parcouru la ville de Nantes pendant seize heures consécutives en posant une lettre à chacune de leur station composant cette phrase d’Éric Watier, invisible dans sa totalité : « Et même s’il n’y avait rien, il y aurait quand même quelque chose.».
Ces œuvres, interprétées par les visiteurs de Tool box, vont bien au delà de la simple participation du spectateur. Ce qui est mobilisé ici par les interprètes c’est la légitimité de chacun à s’exprimer dans un lieu public et un questionnement sur « l’objet d’art » . Les œuvres de Tool box sont de véritables outils de pensée qui agissent sur la définition de l’art et son mode d’apparition au public en offrant une diversité de formes (de la performance à l’installation) qui forcent l’objet d’art à se repositionner comme forme parmi les autres et à repenser les places et les rôles de chacun. Mais ces œuvres sont aussi des outils qui, parce qu’elles facilitent l’expression individuelle dans les lieux publics, développent l’espace public (soit un espace de discussions, de débats voire de délibérations). Les interprétations du public bénéficient d’une marge de manœuvre suffisante pour que chaque individu se positionne dans les lieux publics sur un mode social, politique, poétique … ou tout à la fois !
Nous remercions Anne Frémy, artiste et enseignante à l’école régionale des beaux-arts de Nantes ainsi que le musée des Beaux-arts de Nantes.
contexte de l’exposition
Tool box, rééditée à Ivry à l’occasion de l’exposition « Urban Ping Pong : Éric Hattan, Didier Courbot, Tool box », galerie Fernand Léger, centre d’art contemporain de la ville d’Ivry, 17 avril au 14 juin 2009, vernissage jeudi 16 avril à 18h30.
L’exposition « Si j’avais un marteau ! » est consécutive à l’exposition TOOL BOX (8 novembre – 20 décembre) qui présentait les artistes :
Aav, Vito ACCONCI, Agnès AUBAGUE, Damien BEGUET, Alain BERNARDINI, Patrick BERNIER et Olive MARTIN, Lilian BOURGEAT, Bernard CALET, Elodie CARRÉ et Pascal SÉMUR : La Cantine Populaire, Philippe CAZAL, Didier COURBOT, François DECK, Micha DERIDDER, Marcel DINAHET, Carole DOUILLARD, Sandrine FALLET, Jean-Baptiste FARKAS, Francesco FINIZIO, Vincent GANIVET, Catherine GIER, Yoko HATA, Olga KISSELEVA, Jan KOPP, Jean-Marie KRAUTH, LA FORGE, Thomas LANFRANCHI, Christine LAQUET, Matthieu LAURETTE, P. Nicolas LEDOUX, Yann LE GUENNEC, Fabien LERAT, Sol LEWITT, Malte MARTIN, Bevis MARTIN et Charlie YOULE, Antoine MOREAU, François MORELLET, Tania MOURAUD, Marylène NEGRO, Cécile PARIS, Stéphane PAUVRET, Bruno PEINADO, Dominique PETITGAND, Abraham POINCHEVAL, Jérome PORET, Fabrice REYMOND, Alexandra SÁ, Khristina SOLOMOUKHA et Elfi TURPIN pour FANCLUB, Marie TAEUBER, Eric WATIER, Lawrence WEINER.